LE CANCER DES POMPIERS, QU'EST-CE QUE C'EST ?
Le cancer des pompiers englobe une série de maladies cancéreuses survenant plus souvent chez les pompiers que dans le reste de la population. Ce risque accru est lié au fait que les pompiers sont régulièrement exposés à des substances nocives qui se dégagent des incendies. Des vapeurs, des particules de fumée et des substances chimiques toxiques se déposent sur la peau et la tenue des pompiers et pénètrent dans les voies respiratoires, ce qui augmente le risque de différents types de cancer.
QUI ENCOURE LE PLUS GRAND RISQUE ?
Les statistiques sur le cancer des pompiers sont alarmantes. Des études montrent que le risque de cancer est plus élevé chez les pompiers que dans le reste de la population. En juin 2022, le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé le travail des pompiers comme « cancérogène pour l'homme ». Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) est une agence créée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce classement donne une impulsion importante à l'amélioration de la protection des pompiers dans le monde entier. Classée auparavant comme « peut-être cancérogène pour l'homme » (groupe 2B), l'activité des pompiers est classifiée « cancérogène pour l'homme » (groupe 1) depuis 2022.
Les effets néfastes d'une exposition répétée aux facteurs nocifs peuvent s'intensifier avec le temps de sorte que le risque de développer un cancer augmente avec l'âge. Le risque de cancer dépend non seulement du nombre d'expositions, mais aussi de différents autres facteurs, dont :
- la durée d'exposition
- le type d'intervention
- les mesures de protection mises en œuvre et
- la prédisposition génétique
QUELS SONT LES TYPES DE CANCER DÉVELOPPÉS PAR LES SAPEURS-POMPIERS ?
Les types de cancer les plus fréquents chez les pompiers sont :
- Le cancer des poumons : le cancer des poumons est l'une des formes de cancer les plus répandues chez les pompiers. L'exposition aux particules de fumée et gaz toxiques pendant les interventions augmente le risque de cancer du poumon. Ce type de cancer touche les pompiers hommes comme les pompiers femmes.
- Le cancer de la peau : le risque de cancer de la peau est plus élevé chez les pompiers, leur travail ayant par nature lieu en plein air. Les pompiers qui passent de nombreuses heures au soleil sont particulièrement touchés. Il semble que le risque soit plus important chez les hommes parce que ceux-ci travaillent plus souvent en plein air.
- Le cancer de la vessie : le risque de cancer de la vessie est plus élevé chez les pompiers, vraisemblablement en raison de l'exposition aux substances chimiques contenues dans la fumée. Cela vaut pour tous les pompiers, hommes et femmes.
La forte concentration de substances cancérigènes dans la fumée à laquelle ils sont exposés en permanence en intervention contribue à ce risque accru.
Les différentes forces d'intervention présentes sur les lieux d'incendie ne sont pas les seules à devoir se protéger : les agents chargés du reconditionnement des ARI entrent eux aussi en contact avec des équipements de protection contaminés et ont besoin de protection.
SE PROTÉGER CONTRE LE CANCER DES POMPIERS
Lire l'interviewLe risque de cancer ne doit pas être sous-estimé. Nous devons protéger chaque pompier contre ce risque.
Vera A.
LE CANCER DES POMPIERS NOUS CONCERNE TOUS
Les pompiers affrontent tous les jours des situations périlleuses. Le risque de cancer accru auquel ils sont exposés ne doit pas être ignoré. Le cancer professionnel constitue une menace sérieuse pour leur santé. Une meilleure information, des mesures de prévention et des normes de sécurité strictes peuvent protéger les pompiers et les agents chargés du reconditionnement des ARI de ce danger invisible.
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